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Tu es seul le matin va venir
Les laitiers font tinter leurs bidons dans les rues
La nuit s’eloigne ainsi qu’une belle Métive
C’est Ferdine la fausse ou Léa 1′attentive
Et tu bois cet alcool brulant comme ta vie
Ta vie que tu bois comme une eau-de-vie
Tu marches vers Auteuil tu veux aller chez toi à pied
Dormir parmi tes fetiches d’Océanie et de Guinée
ils sont des Christ d’une autre forme et d’une autre croyance
Ce sont les Christ inférieurs des obscures ésperances
Adieu Adieu
Soleil cou coupé
Apollinaire, Alcools (1913)